« Le Signe »
La petite marquise de Rennedon dormait encore, dans sa chambre close et parfumée, dans son grand lit doux et bas, dans ses draps de batiste légère, fine comme une dentelle, caressants comme un baiser; elle dormait seule, tranquille, de l’heureux et profond sommeil des divorcées.
Des voix la réveillèrent qui parlaient vivement dans le petit salon bleu. Elle reconnut son amie chère, la petite baronne de Grangerie, se disputant pour entrer avec la femme de chambre qui défendait la porte de sa maitresse.
Alors la petite marquise se leva, tira les verrous, tourna la serrure, souleva la portière et montra sa tête, rien que sa tête blonde, cachée sous un nuage de cheveux:
– Qu’est-ce que tu as, dit-elle, à venir si tôt? Il n’est pas encore neuf heures.
Guy de Maupassant, « Le Signe », Le Horla, Paris, Paul Ollendorff,1887, p.163-164.
Sur l’extrait du conte « Le Signe », de Guy de Maupassant, il est possible d’affirmer que les temps verbaux prédominant sont :